Lyrics

*********************************************************** Texte du poète Heine , tiré de l'ouvrage "Intermezzo lyrique" (1888) *********************************************************** Endimanchés, les bourgeois s’ébaudissent. Par les prés verts, par les bois chevelus ; Plus pétulants que chevreaux qui bondissent, Belle nature, ils te font leurs saluts. — Dans le printemps ils ne voient que merveilles : Tout reverdit si romantiquement ! Le moineau chante, et leurs longues oreilles De se pâmer d’un tendre affolement. — Moi, dans ma chambre, entourant de ténèbres, Sous un drap noir, fenêtres et paliers, Je vois monter en visiteurs funèbres, Midi sonnant, mes spectres familiers. — Mon pauvre amour, sorti de dessous terre, Vient me parler de ses cruels affronts ; Les yeux mouillés d’un air plein de mystère, Il me regarde, et tous deux nous pleurons.